Fidèle à mes bonnes habitudes, la vannerie, je l'ai apprise quasiment toute seule. Une personne m'a montré les toutes premières bases et puis, je me suis lancée, avec quelques livres et surtout, beaucoup de ténacité.
Aimant énormément la vannerie, la manière de faire est rentrée, petit à petit et puis, j'ai eu la chance de trouver le premier livre de Bernard Bertrand (il n'avait pas encore sorti le deuxième) sur la vannerie sauvage.
http://www.terran.fr/catalogue/21-Savoir-geste-vannerie/165-La-vannerie-sauvage-1.html
Ce fût une révélation et, aussitôt, j'ai eu envie d'essayer ces matières que la nature nous offre.
Entre la lecture et la mise en pratique, il y a souvent une bonne différence et, le travail du noisetier a été, pour moi qui ne connaissait que le rotin, une étape pas vraiment évidente, il faut dire que je venais tout juste de me déplacer plusieurs vertèbres, ce qui n'a pas arrangé mon apprentissage ;)
Aussi, lorsque j'ai vu que, dans le dernier numéro de la revue "le lien créatif" dont je vous parle ici :
http://revesdefibres.wifeo.com/article-68026-histoire-de-vannerie.html
il était question de la réalisation du panier, je me suis bien amusée à me rappeler mes déboires de l'époque et, j'ai eu envie de vous faire participer.
Alors, il faut bien se rappeler que c'était dans mes débuts ;)
Pour débuter, j'ai choisi de faire un fond en bois, oval, j'y ai perçé des trous à la perceuse puis, j'y ai enfoncé des baguettes (assez fines) de noisetier afin de faire les montants.
Pour la anse, j'ai utilisé une branche un peu plus grosse que j'ai laissé quelques jours maintenu avec une grosse corde pour la mettre en forme de U.
Alors, une fois les montants passés dans les trous, la anse mise en place, j'ai voulu tresser le corps du panier avec de la clématite. Pour cela, j'en avais récolté que j'avais mis à cuire et dont j'avais retiré l'écorce.
Cela m'a donné des lianes très sympa, de couleur jaune pâle que j'ai très légèrement humidifiées pour le tressage.
Par contre, le problème que j'ai eu, c'est que, n'y connaissant rien, et ben, j'avais pas bien su installé mes montants qui avaient une grande tendance à prendre la poudre d'escampette. Vous avouerez que, pour la solidité du panier, c'était pas le top.
Qu'à cela ne tienne, c'était pas ce petit handicap qui allait m'arrêter, de la ficelle de lin (pour rester dans le style) et hop, une petite couture sur l'arrière du fond comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus.
Je peux vous assurer que, c'est très efficace, mon panier vit toujours et, je pense que sa vie sera très très très longue, il est quasi inusable.
Et puis, une fois tout bien tressé, j'ai fait une finition en couture "ficelle de lin", visible sur la première photo.
Voici le résultat fini
C'est sûr qu'il est très très personnalisé et, si j'avais eu la chance d'avoir toutes les explications donnés dans le numéro 2 de la revue (il y a un joli panier à faire, un peu dans le même style mais en mieux ;) ) et ben, j'aurai beaucoup moins galéré ;)
Bon, j'avoue que je l'adore mon panier, c'est vraiment du "fait maison", système débrouillardise et, je suis bien persuadée que j'en trouverai nulle part ailleurs d'identique ;).
Si vous souhaitez vous lancer, je vous recommande vivement la revue dont je vous parle plus haut, c'est une mine d'or pour les "vanniers et vannières sauvages" ;)
En attendant, je vous souhaite une bonne soirée et vous demande d'être indulgent envers mes réalisations de débutante ;)